MARS 2013 : FINITION DU NOUVEAU MAGASIN DU STOCK INTER-BANQUES CEREALIERES DE BIRNIN LALLE

Pour prévenir les crises majeures qui risqueraient de dépasser la capacité de réaction des banques céréalières (BC) villageoises, le Projet a soutenu, depuis avril 2010, en concertation avec l’ensemble des BC et avec les autorités communales, l’installation d’un stock tampon interBC. Il est régi par l'Union des 35 BC, dénommée Guidaouniya (en français la grande calebasse), qui gère le stock (75 tonnes aux récoltes 2012). Chaque BC membre a délégué deux de ses membres (dont une femme) à l’Assemblée, qui a élu le comité de gestion du stock. Ce dernier assure la disponibilité des vivres durant toute l’année (approvisionnement des BC quand elles sont vides) et s'efforce de réguler les prix des produits vivriers dans les communautés bénéficiaires. Depuis 2010, le stock de mil était gardé dans un magasin de l’État à Adjékoria. Pour autonomiser la gestion du stock et le répartir entre les deux communes de la ZIP, le PDSA a entrepris en 2012 de construire deux magasins, un dans chaque commune. Le magasin de Birnin Lallé (photo) est terminé (réception provisoire en cette mi-mars 2013).

MARS 2013 : DES JOURNEES PORTES-OUVERTES POUR PROMOUVOIR LES INTRANTS ET LES TECHNIQUES AGRICOLES

Les journées portes-ouvertes dans les boutiques d'intrants (7 BIAZ) et les champs-écoles-paysans (7 CEP) mis en place par le PDSA ont été l'occasion de promouvoir auprès d'un large public les produits (intrants agricoles et zootechniques) mis en vente dans les BIAZ et de valoriser auprès de ce même public les résultats obtenus dans les CEP, où les apprenants (25 par CEP) expérimentent durant une campagne agricole (de juin à octobre) diverses techniques simples d'amélioration des cultures (utilisation de l'engrais et de la charrue, compostage, zaï, tests comparatifs avec des semences améliorées, etc.).
Participants à la JPO de Dan Gao, mars 2013.

MARS 2013 : FORA INTER BANQUES CEREALIERES

Les 35 banques céréalières mises en place par le PDSA dans les communes de Birnin Lallé et Adjkoria ont tenu, entre octobre et novembre 2012, leurs sessions d'autoévaluation. A cette occasion, elles ont passé en revue toute une série de critères (aussi divers que l'entretien du magasin et des stocks, la participation des femmes aux décisions, la rentabilité de la BC, etc.) qui ont permis de les noter et de les classer. Au final, 20 BC sur les 35 sont en boni, 4 n’ont ni fait ni bénéfices ni pertes et 11 ont été en déficit. Cette dernière situation est surtout due aux mauvaises récoltes 2011 qui ont entraîné un coût très élevé du mil et la difficulté à s"approvisionner sur place (coûts de transport, etc.). Suite à ces autoévaluations individuelles, le PDSA a organisé durant ce mois de mars 2013, comme il l'avait déjà fait l'an passé, plusieurs fora interBC, qui ont regroupé des ensembles de BC dans chaque commune. Ces fora permettent de valoriser les BC ayant le mieux travaillé, et surtout de partager entre elles leurs expériences par rapport à tous les critères de performance utilisés lors des autoévaluations. Le PDSA achève actuellement la construction de 5 BC supplémentaires, ce qui portera le nombre total de BC implantées à 40.
 
Des nouvelles du PDSA sur le site internet de Caritas International : ici !

FEVRIER 2013 : DECORTIQUEUSES ET PRESSES A HUILE DESTINEES A QUATRE GROUPEMENTS FEMININS

Lors du démarrage du PDSA, les focus-groupes tenus avec les femmes de Birnin Lallé et d'Adjékoria ont montré que l’extraction de l’huile d'arachide est l'une de leurs principales activités génératrices de revenus. Les femmes ont expliqué que le traitement d’un sac d’arachide nécessite environ 20 heures de travail. Elles ont aussi expliqué que le rendement n’est pas optimum. Tout ceci s’expliquant par le manque d’équipements performants (décortiqueuses, presse à huile, etc.), d’où la demande des femmes de disposer de ces équipements pour alléger leurs tâches. En vue de rentabiliser ces derniers, il a été convenu qu'ils seraient gérés par plusieurs femmes organisées en groupements (cette action de regroupement des femmes extractrices d’huile constitue déjà un élément de la structuration de la filière). Le Projet vient donc d'acquérir 4 presses à huile, 4 décortiqueuses et 4 fours pour grillade, destinés à plusieurs groupements. Trois autres groupements avaient déjà été équipés par le Projet l'année passée.

JAN. 2013 : POURSUITE DES ACTIVITES D'ALPHABETISATION DU PDSA

Parmi les 10 centres d'alphabétisation du PDSA qui ont fonctionné en 2012, quatre centres étaient parvenus au terme du cycle de formation (celle-ci s'étale sur 2 ans). Ces 4 centres sont désormais équipés de bibliothèques villageoises sur la recommandation de l'Inspection Départementale de l’Alphabétisation et de l’Éducation non Formelle (IDAENF) de Dakoro. Ces bibliothèques ont pour but de consolider les acquis des apprenants en lecture et calcul, tout en permettant la vulgarisation de certaines thématiques telles que le planning familial et le mariage précoce, les meilleures pratiques pour une bonne production agricole, les techniques de conduite du troupeau, la protection et la restauration de l'environnement, etc. Les ouvrages sont en langue haoussa.
 En janvier 2013, le PDSA a organisé la formation de huit gérants (soit 2 par bibliothèque), pour leur apprendre les règles de gestion des ouvrages ainsi que les méthodes d'accompagnement des autres apprenants. En outre, en décembre 2012, la campagne 2012-2013 d’alphabétisation fonctionnelle des OP partenaires du PDSA a été lancée. Les 6 centres qui ont déjà fonctionné de janvier à mai 2012 sont concernés ; ils vont donc dispenser le 2ème cycle de formation à 250 personnes. Les apprenants concernés ont réhabilité tout dernièrement les cases d’alphabétisation et les 6 animateurs responsables des 6 centres ont suivi un recyclage d’une semaine animé par l’IDAENF de Dakoro.

DEC. 2012 : OPERATION WARRANTAGE 2012

Suite à la signature d'une convention opérationnelle entre la CADEV Maradi et la BAGRI pour la mise en œuvre du warrantage 2012, 2145 sacs PICS (triple ensachage) ont été achetés par les Banques Céréalières auprès de l'INRAN (Institut de Recherches agronomiques du Niger). Ces sacs sont vendus aux producteurs bénéficiaires du crédit warrantage pour la conservation du niébé, principale denrée constituante du stock à warranter cette année.

NOV. 2012 : DEBRIEFING DE LA CAMPAGNE AGRICOLE 2012 DANS LES SEPT CHAMPS-ECOLES-PAYSANS DU PROJET


SEPT. 2012 : APPEL AUX BC SUR LA RADIO COMMUNAUTAIRE DE DAKORO

"Ya kai Parshidan na bankin cimaka, Ya ku yan komintin saye da saidawa ! (...)" Le responsable des banques céréalières du PDSA lance un appel (ici en haoussa) aux banques céréalières pour qu'elles entreprennent sans tarder de reconstituer leurs stocks. En effet, avec les premières récoltes qui commencent, le prix du mil devrait chuter sur les marchés locaux, ce qui devrait permettre aux BC de remplir leurs magasins à moindre coût, en prévision de la période de soudure 2013. Grâce à une convention qui lie le Projet avec plusieurs radios communautaires de la zone, le PDSA diffuse régulièrement des informations - notamment agricoles - aux 70.000 habitants des deux communes.

SEPT. 2012 : HABROBRACON HÉBETOR SAY CONTRE HELIOCHEILUS ALBIPUNCTELLA DE JOANNIS


A gauche, Habrobracon ; à droite : la mineuse de l'épi
Le PDSA entamait, en juin 2012, l'expérimentation d'une technique alternative de lutte contre les ennemis des cultures par le lâcher d'habrobracon, un insecte prédateur des chenilles mineuses de l'épi (Héliocheilus Albipunctella de Joannis), qui font chaque année de gros dégâts dans les cultures de la zone (lancement : voir ici). Une semaine après l’installation des sacs contenant les insectes dans les dix villages pilotes, l'observation des épis de mil pris au hasard dans les champs a déjà permis de constater qu’un nombre important de chenilles étaient mortes ou paralysées, ce qui dénote l’émergence du habrobracon  et son action entomophage sur les ravageuses. Les populations ont rapporté les mêmes constats. Le bouche à oreille ayant fonctionné, d’autres villages, non ciblés pour l'expérience pilote, ont pris l'initiative d'élargir l'opération à leur titre propre, si bien que 327 sacs supplémentaires ont été acquis auprès de l’INRAN (Institut national de recherche agronomique du Niger) par l’entremise du PDSA, avant d'être lâchés dans les champs. Reste à voir si les lâchers d'habrobracon ont eu lieu à temps ; l'évaluation finale de l'opération est en cours.

SEPT. 2012 : DEBUT DES RECOLTES AUTOUR DE DAKORO

Le contraste est grand dans la zone d'intervention du PDSA, qui est plus "verte" que l'année passée. La saison 2011 avait été marquée par une mauvaise répartition des pluies dans le temps (sécheresses à certains moments cruciaux de la croissance du mil). Cette fois, la saison des pluies a été plus satisfaisante, avec une quantité d'eau légèrement supérieure à l'année passée mais surtout avec des pluies réparties plus régulièrement dans le temps (476,6 mm en 28 jours à la date du 21/09/2012 contre 465 mm en 32 jours à la même période en 2011 - Station météo de Dakoro).
A gauche : site de Makéra, où le PDSA a encadré des producteurs en mars-avril 2012 afin de récupérer des terres qui n'avaient plus été exploitées depuis 10 ans. A droite : début des récoltes dans la ZIP. (photos PDSA/sept. 2012).
Par contre, à plusieurs endroits de la ZIP, les paysans signalent des attaques d'ennemis des cultures. En ce moment, les récoltes commencent. La campagne agricole 2012 s'annonce assez bonne dans la région, mais seules les évaluations précises de la production permettront de le confirmer. En collaboration avec la Direction de l’Agriculture, le PDSA pose actuellement des carrés de rendement dans les champs de 105 ménages.

SEPT. 2012 : LANCEMENT DE LA CAMPAGNE "EAU ET SECURITE ALIMENTAIRE" DE CARITAS INTERNATIONAL BELGIQUE

CI.be a lancé cette semaine sa nouvelle campagne, sur le thème "Eau et sécurité alimentaire".
Le manque d’eau est la cause n°1 des crises alimentaires. Les sécheresses auront coûté plus de vies au cours du siècle dernier que toute autre catastrophe naturelle. Et avec deux milliards de bouches supplémentaires à nourrir d’ici 2050, plus que jamais chaque goutte compte dans la lutte contre la faim.
La suite : ici.

SEPT. 2012 : FLASHBACK SUR LA RECUPERATION DE L'AIRE DE PÂTURAGE DE DAN MAYAKI PAR LA TECHNIQUE DES DEMI-LUNES

La récupération de l'aire pastorale de Dan Mayaki avait été évoquée plus bas dans le blog : ici (lancement des travaux en présence des autorités) et ici (visite de CI.be à Dan Mayaki).

AOUT 2012 : VISITE INTER CHAMPS-ECOLES-PAYSANS

Le PDSA a organisé le jeudi 23/08/2012 une visite inter-CEP au niveau du CEP de Takouida où les résultats sont performants. Cette visite vise à susciter la motivation des apprenants des autres CEP et à diffuser le plus largement possible les techniques et les variétés introduites dans les CEP. Le Directeur de l'INRAN de Maradi s'est joint à l'équipe du PDSA pour cette visite, et les radios communautaires ont relayé l'événement.

AOUT 2012 : VISITE DU CONSULAT BELGE AU PDSA A DAKORO

Le PDSA a reçu la visite du nouveau Conseiller du Consulat belge au Niger. A Rougougoua, ce sont le CEP, la BIAZ et les bénéficiaires du habbanaye qui ont été visités. Ensuite, la mission s'est rendue au magasin du stock inter-BC d'Adjékoria, avant de poursuivre avec la BC et le jardin de case (culture du moringa) de Guidan Dodo Saboua. La tournée s'est achevée sur le site de récupération des terres agricoles de Kondala, où l'on peut actuellement observer les plants de gombo ou de sorgho qui poussent dans les demi-lunes réalisées en avril 2012 (photo).


JUILLET 2012 : LA CAMPAGNE AGRICOLE A AUSSI DEMARRE DANS LES 7 CHAMPS-ECOLES -PAYSANS DU PDSA

Le champ-école-paysan de Takouida. Au programme du jour : l'analyse agro-écosystème.
Avec l'installation de la saison pluvieuse, l'activité Champs-écoles-paysans (CEP) du PDSA bat son plein. Pour rappel, 7 champs sont en activité, répartis dans les deux communes de la zone d'intervention du Projet. Chaque semaine durant toute la campagne agricole, dans chacun des 7 CEP, 25 apprenants, hommes et femmes, passent une journée d'expérimentation (préparation des sols, semis, etc.), sous la conduite des agents de vulgarisation et des techniciens de la Direction Départementale de l’Agriculture. Ceux-ci sont chargés d'enseigner aux producteurs des techniques simples visant l'amélioration des rendements agricoles. Ces techniques sont au nombre de 20, parmi lesquelles on compte le défrichage amélioré, le scarifiage, l’utilisation de la charrue et des semences améliorées, le test de germination, la micro-dose (apport localisé de la fumure minérale suivi de l’enfouissement), le démariage à trois plants par poquet pour le mil, les sacs triple ensachage pour la conservation du niébé, le contrôle des pieds malades et les techniques alternatives de lutte contre les ennemis des cultures. A ce sujet, cette année est l'occasion pour les CEP d'une nouvelle expérimentation en matière de lutte biologique. Dans les zones les plus exposées au danger du ravageur qu'est la chenille mineuse de l'épi (du mil), une méthode respectueuse de l’environnement va être vulgarisée. Elle est basée sur l’utilisation du habrobracon hébector say, un insecte ennemi naturel de la mineuse de l’épi. Les apprenants sont en cours de formation pour l'installation des jutes, le lâcher de l'insecte habrobracon hébector say, le suivi de l'opération et l'évaluation des effets, en collaboration avec l'INRAN (Institut National de Recherches Agronomiques du Niger).

JUIN 2012 : LA PREMIERE PLATEFORME MULTIFONCTIONNELLE DU PDSA EN CHANTIER A AKORA IDI (DEPARTEMENT DE DAKORO)

Parmi les activités du PDSA, l’appui aux activités génératrices de revenus (AGR) des femmes et l’allègement de leurs tâches quotidiennes occupent une place importante. Ces objectifs peuvent, entre autre, être atteints à travers l’installation de plateformes multifonctionnelles (PTFM). Il s'agit d'unités fonctionnelles où l’on produit de l’électricité (dans le cas du PDSA elle sera solaire) pour faire fonctionner différents modules permettant de fournir des services tels que la mouture et le broyage de céréales (décortiqueuses et broyeuses de mil, sorgho, maïs, etc.), l'installation d'un congélateur, d'un four et d'un poste de soudure, la charge de batteries et de téléphones portables, etc. La communauté d'Akora Idi contribue à la construction des bâtiments (fabrication des briques, main d’œuvre) et gèrera elle-même sa plateforme, à travers la mise en place d'un comité qui sera formé à la maintenance, à la gestion technique et financière et à la rentabilisation des appareillages. La mise en fonction de cette plateforme est prévue pour août 2012, tandis que deux autres plateformes, au moins, seront construites dans les prochains mois dans d'autres communautés de la zone d'intervention du Projet.
C'est le site d'Akora Idi (commune d'Adjékoria) qui a été retenu pour l'implantation de la première plateforme multifonctionnelle du PDSA, en raison notamment de la mobilisation de la population pour cette initiative et aussi de la présence dans cette communauté d'un important marché hebdomadaire.

MAI 2012 : DEMARRAGE DE LA CAMPAGNE AGRICOLE 2012

Démarrage de la saison agricole, Département de Dakoro, 31 mai 2012.
Jeudi 31 mai 2012 était enregistrée la troisième pluie de la saison à Dakoro et dans les alentours. De nombreux producteurs ont entrepris de semer. Cette campagne agricole 2012 démarre sur fond de crise alimentaire au Niger, compte-tenu du fait que la saison pluvieuse 2011 a été insuffisante, au point que les récoltes de mil engrangées en septembre-octobre 2011 sont déjà épuisées dans de nombreux villages. Les agriculteurs entament donc leurs travaux champêtres tout en faisant face, dès le mois de mai, à une période de soudure difficile.
Labour et semis du souchet, entre Dakoro et Maradi, 31 mai 2012.

MAI 2012 : PREMIERES PLUIES ET RETOUR DES TRANSHUMANTS


A l'arrivée des premières pluies dans le Département de Dakoro correspond la remontée des transhumants Peulhs et Touaregs vers le Nord. Si la pluie tombe en quantité suffisante, l'herbe de pâturage peut pousser en moins de deux semaines. Pour la saison pluvieuse 2012, le Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) prévoit (prudemment) des pluies normales à excédentaires (source : Bulletin Humanitaire N°21 d’OCHA Niger, 29 mai 2012). En raison de la mauvaise saison des pluies 2011, le Niger fait actuellement face à un important déficit fourrager : dans 78% des zones, le fourrage était en baisse ou épuisé dès février 2012 (source : Bulletin Flash du Système d'Alerte Précoce, février 2012). 

AVRIL 2012 : FORMATION A LA TECHNIQUE DES "SUPPORTS DE GRENIER EN CIMENT"

Durant ce mois d'avril 2012, une formation a été organisée à l’intention de 70 apprenants issus des 7 champs-écoles-paysans du Projet sur la fabrication des supports à grenier en ciment. Le but était d'apprendre aux participants les techniques alternatives à l’utilisation du bois dans la confection des supports à grenier, d'autant plus utiles dans un contexte de changement climatique qui impose la préservation des ressources naturelles.

21 MARS 2012 : VISITE DE CARITAS BELGIQUE AU PDSA A DAKORO

Le Directeur du Service Étranger de CI.be a profité de sa présence au Niger pour visiter le PDSA et sa zone d'intervention à Birnin Lallé et Adjékoria. Au programme : banques céréalières, stock intercommunal, boutiques d'intrants (BIAZ), bénéficiaires du habbanaye, case d'alphabétisation, etc. Ici, passage à Dan Mayaki Dan Zenou, sur le site où 30 ha de terres viennent d'être mis en récupération par des centaines de demi-lunes. Les rencontres avec les habitants de la zone ont permis d'analyser les difficultés actuelles (problèmes de disponibilité des céréales, prix, difficultés d'accès à l'eau, etc.). Les femmes de Dan Mayaki ont expliqué qu'elles avaient participé à la confection des demi-lunes et elles ont décrit les achats qu'elles ont pu faire grâce à l'argent gagné (par exemple achat de vivres, de chèvres, etc.). Une femme a aussi expliqué qu'elles avaient travaillé malgré les nuits passées au puits, très éloigné du village, pour assurer la corvée eau malgré tout.

19 MARS 2012 : REPORTAGES SUR LA PRECARITE ALIMENTAIRE QUI REGNE DANS CERTAINS VILLAGES DU NIGER

La CADEV-Niger a réalisé plusieurs reportages sur la situation actuelle et notamment sur les mesures d'atténuation mises en place par le Projet Participatif et Décentralisé de Sécurité Alimentaire dans les Communes rurales de Birnin Lallé et Adjékoria grâce aux banques céréalières : lire ici.

8 MARS 2012 : FEMMES ET SECURITE ALIMENTAIRE

Zeinabou, bénéficiaire de habbanaye à Tawaria


La Journée de la Femme, ce 8 mars, est l'occasion de résumer la façon dont le Projet participatif et décentralisé de sécurité alimentaire (PDSA) applique le "meanstreaming du genre", c'est-à-dire la prise en compte des questions de genre dans toutes les activités menées sur le terrain.
•    Améliorer le bien-être : Plusieurs activités ont pour but d’alléger les tâches des femmes et de leur faire gagner du temps. On peut citer entre autres les crédits charrettes (facilitation des transports divers, que ce soit pour les hommes ou pour les femmes) ; l'installation de plateformes multifonctionnelles (centres équipés de panneaux solaires et d'appareils électriques divers servant notamment à décortiquer et moudre le grain - les premières plateformes du PDSA sont en cours d'installation) ; le creusage de puits et l’allègement des corvées eau (le blog présente plus bas l'exemple du puits de Guidan Mainou Kaoujé).
•    Faciliter l'accès aux ressources et aux bénéfices : Les femmes sont bénéficiaires de nombreuses activités de formation, le plus souvent à travers les groupements (appuis-conseils dans les organisations paysannes pour la vie associative et la gestion) ; formation aux techniques de l'embouche ; formation pour la tenue des 7 jardins de case déjà installés ; femmes apprenantes dans les Champs-Écoles-Paysans, programme d'alphabétisation (sessions spécifiques pour les hommes et pour les femmes). Les hommes ne sont pas en reste, par exemple dans les formations CEP et les formations à la construction de hangars qui se tiendront prochainement. Les femmes sont bénéficiaires d’activités visant explicitement l’augmentation de leurs biens ou de leurs revenus (crédits AGR, filières "moringa", plateformes multifonctionnelles, habbanaye). Les hommes ne sont pas en reste (crédits campagne – et autres activités visant à augmenter le rendement de leurs champs). Les sensibilisations des populations à propos des BC (banques céréalières) veillent tout particulièrement à permettre autant aux femmes qu'aux hommes de prendre connaissance de l’existence des BC et de leur fonctionnement et à les inciter à en devenir membres (accès aux vivres) ; il en va de même pour le warrantage.
•    Conscientiser : Une caravane de théâtre (en préparation), des spots radios et les formations/appuis-conseils donnés par les Agents de Vulgarisation du Projet incluent des messages visant à pousser la réflexion sur les inégalités hommes-femmes et les possibilités d’amorcer des changements. D'autre part, le PDSA vient de signer une convention de partenariat avec le Projet "Écoles des maris" mis en œuvre par UNFPA-Niger, pour créer 10 "Écoles des maris" dans la zone d'intervention du PDSA (ce projet porte sur la santé de la reproduction et vise à conscientiser les hommes pour qu'ils permettent et même encouragent leur(s) femme(s) à fréquenter les centres de santé, notamment pour accoucher, pour les consultations pré et post natales, pour vacciner les enfants, pour le planning familial) ;
•    Augmenter les niveaux de participation à la prise de décisions et de contrôle : Hommes et femmes élu(e)s dans les deux Conseils communaux de la ZIP sont bénéficiaires de formations ; Les femmes, entre autres les dirigeantes des Groupements et autres OCB, sont accompagnées de façon suivie par les AV sur le terrain afin d’être renforcées dans leurs rôles de gestionnaires et de décideuses. Autant que possible des femmes sont soutenues et amenées à occuper des postes à responsabilité dans les comités de gestion (BC, BIAE,…) et renforcées pour y assumer des responsabilités.
Ce 8 mars 2012, Zeinabou, une femme de 45 ans bénéficiaire du habbanaye à Tawaria, est à l'honneur sur le site de Caritas Belgique : ici. Elle a été interviewée samedi dernier par Hassane, l'un des agents de vulgarisation du PDSA.

28 FEV. 2012 : SUITE DE L'OPERATION "HABBANAYE"

120 chèvres sont en cours de distribution dans les 15 communautés de la zone d'intervention du PDSA qui n'en ont pas encore bénéficié. Les chèvres ont tout d'abord été vaccinées avant d'être remises aux femmes et aux OP retenues pour l'opération. Compte-tenu de la situation de crise qui sévit actuellement dans le Sahel à cause de la mauvaise saisons des pluies 2011, le fourrage pour nourrir les animaux est déjà devenu rare. Or les prochaines pluies ne sont pas attendues avant juin... et la période de soudure sera longue. En conséquence, le Projet a également remis aux femmes bénéficiaires du habbanaye des réserves d'aliments bétail (tourteau et son de blé).
Moctar, l'agent de vulgarisation basé dans le village de Goda, en compagnie de quelques femmes qui viennent de recevoir chacune deux chèvres, en espérant qu'elles obtiendront un petit troupeau d'ici 18-20 mois, avant de rétrocéder les deux chèvres de départ qui pourront ainsi être remises à d'autres femmes.