La mise en place de "Champs-écoles-paysans" est essentielle pour le PDSA. Elle constitue l'une des conditions de réussite de beaucoup d’autres activités du Projet et vise l'utilisation efficiente des engrais, des semence, des produits phytosanitaires, de l’outillage agricole, etc. Le concept des Champs-écoles-pysans est développé au Niger depuis 2004 par le projet "Intrants" de la FAO. Il s'appuie sur le constat selon lequel l’approche classique de vulgarisation agricole de haut vers la base (allant des décideurs ou des chercheurs vers les vulgarisateurs, et de ceux-ci vers les paysans) s’avère inefficace et non durable, et ne répond pas aux préoccupations réelles des agriculteurs. Chaque Champ-Ecole-Paysan s’organise autour d’un groupe structuré de 20 à 30 stagiaires (paysans, agriculteurs ou producteurs), qui se rencontrent au moins une fois par semaine au cours d’une saison culturale (un cycle) sur le champ-école, qui est le terrain d’apprentissage.
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| LES CEP de ROUGOUGOUA (photo) et de FARARA inaugurent la série de 7 CEP qui seront mis en place par le PDSA (photo prise en dehors de la période d'activité, qui se situe entre mai et octobre) |
Ils apprennent au fur et à mesure à résoudre les problèmes relatifs à la gestion de leur milieu et de leurs exploitations, selon un programme préalablement élaboré par eux-mêmes, avec l’accompagnement d’un animateur qui utilise des outils et méthodes d’éducation non formelle des adultes. Cette pédagogie repose sur la participation et l'implication des stagiaires paysans, ce qui les incite à s’investir dans le protocole mis en place, les force à observer, à raisonner et leur apprend à imaginer des solutions de manière autonome.
Les services techniques étatiques assurent le suivi. Chaque CEP a son animateur, qui est un paysan du village. Il est formé par le projet et répercute ses connaissances vers les autres paysans apprenants.
Les CEP ont des liens étroits avec les Boutiques d'Intrants (BIAZ) mises en place par le PDSA, de façon à ce qu'à terme, la BIAZ soit capable de financer de façon autonome le fonctionnement du CEP. Le PDSA contribuera donc au fonctionnement des CEP de façon dégressive pendant trois cycles (correspondant à 3 ans), sous forme d'appui en semences, engrais minéraux, produits et matériels phytosanitaires, sans oublier la formation de l’animateur du CEP et le suivi par le service de l’agriculture, etc.). Pendant les deux premiers cycles, les mêmes apprenants seront reconduits, de sorte à avoir un noyau de producteurs-modèles relais, capables de vulgariser les thèmes techniques dispensés. Au total, au bout de deux cycles, chaque CEP aura formé 20 agriculteurs-modèles relais.
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